Protéger le processus décisionnel contre les intérêts des entreprises de combustibles fossiles
Il y a quelques semaines, dans le cadre d'une audition organisée par le Congrès américain sur la désinformation relative au climat, des documents probants provenant de BP, de Shell, d’Exxon et de Chevron ont révélé la façon dont les dirigeants d’entreprises de combustibles fossiles contredisaient les engagements publiquement pris par leurs entreprises en faveur du climat.
En mai, la communication relative à REPowerEU a annoncé la création d’une plateforme énergétique de l’Union pour l’«achat commun volontaire de gaz, de gaz naturel liquéfié et d'hydrogène». L’Observatoire de l’Europe industrielle a révélé que la création de cette plateforme, dont le mandat consiste notamment à identifier de nouvelles infrastructures d’importation de gaz, avait été proposée à la suite de réunions avec des dirigeants d’entreprises de combustibles fossiles. La plateforme doit être conseillée par des acteurs du secteur gazier (dont des entreprises pointées du doigt lors de l’audition organisée par le Congrès américain), ce qui crée un risque grave de conflit d’intérêts. Il est inquiétant de constater que le secteur gazier sera invité par la plateforme à indiquer où le gaz doit être acheté et en quelles quantités ainsi que la nécessité d’infrastructures éventuelles. C’est ce secteur qui bénéficierait de la vente de gaz et qui induit sciemment la population en erreur à propos des retombées sur le climat.
- 1.Quelles conclusions la Commission tire-t-elle des preuves produites devant le Congrès américain?
- 2.Dans le cadre du groupe de travail sur la plateforme énergétique, quels seront les procédures mises en place pour s’assurer de l’absence de tout conflit d’intérêts?
- 3.Que fait spécifiquement la Commission pour protéger le processus décisionnel de l’Union contre les effets de la mésinformation diffusée par les entreprises de combustibles fossiles?