Devoir de vigilance des multinationales : Une première victoire arrachée pour les droits humains contre la droite, les lobbys et le gouvernement français
“Pas d’impunité pour les banques qui financent des violations des droits humains.” C’est le message lancé haut et fort par la commission des affaires économiques du Parlement européen, avec l’adoption ce matin de notre avis sur la directive relative au devoir de vigilance des entreprises pour lequel j’étais rapportrice fictive.
Au Conseil européen, le gouvernement français a fait alliance avec le gouvernement d’extrême-droite de Giorgia Meloni pour exclure le secteur bancaire de la future directive. Une position intolérable compte tenu du rôle central des banques européennes dans le financement des énergies fossiles et des violations
des droits humains.
Au Parlement européen, nous avons arraché aujourd’hui une majorité en faveur de leur inclusion. La droite, alliée avec l’extrême droite et les lobbys, a tout tenté pour protéger les intérêts des entreprises et a échoué.
Mon combat pour une directive ambitieuse sur le devoir de vigilance européen continue en commission des affaires juridiques, en tant que rapportrice fictive pour l’ensemble du texte.
Face à l’exploitation de milliers de travailleurs exploités à mort sur les chantiers de la Coupe du monde, à l’expropriation de milliers d’habitants par Total en Ouganda ou encore au travail forcé des Ouïghours, le choix est clair. Faire bloc avec l’extrême droite et les lobbys pour défendre les entreprises véreuses, ou avec la gauche et les écologistes pour défendre les droits humains et l’environnement.