DÉFENDONS L’EAU NOTRE BIEN COMMUN CONTRE LA PRÉDATION DES MULTINATIONALES
Seulement 2% de l’eau mondiale est potable. Et cette ressource, si rare et si précieuse, est gaspillée, polluée, accaparée.
Seulement 2% de l’eau mondiale est potable. Et cette ressource, si rare et si précieuse, est gaspillée, polluée, accaparée. Comme ici. Ici, c’est Mazaugues où j’ai passé cette journée internationale de l’eau. Un village dans le centre Var au pied de la Sainte-Beaume. Un site magnifique (jugez-vous-même sur les photos) au cœur de ma Provence natale, où se passe une bataille symptomatique de la guerre qui se joue en ce moment sur l’eau. Et du drame écologique qui se déroule sous nos yeux avec la complicité des multinationales et de nos dirigeants.
Sur l’ancienne carrière de beauxite, une entreprise veut y installer une carrière. Et tant pis pour la biodiversité et l’écosystème rare qui s’y trouve, dont des chauve-souris protégées. Tant pis pour l’espace Natura 2000 qui protège la moitié du site. Tant pis pour les arbres livrés à la déforestation. Tant pis pour les risques d’effondrement qui pourraient polluer une gigantesque masse d’eau souterraine (7 millions de m cubes !), qui nourrit la zone jusqu’à l’Est toulonnais. Le Var est l’une des zones les plus sèches de France, les problèmes d’alimentation en eau fréquents et l’on met ici en danger une source d’approvisionnement essentielle.
Un scandale écologique. Et démocratique aussi : 42 élus locaux ont voté des motions d’opposition à ce projet. Faisant écho à un rejet massif de la population de ce projet destructeur. Alors le collectif anti-carrière de Mazaugues soulève ciel et terre depuis des années pour faire arrêter cette folie. Pour protéger la biodiversité et l’eau. Ils en parlent avec passion et les défendent comme des biens et ressources que l’on sait si précieux.
Mazaugues, « Maougo » en provençal, veut dire « masse d’eau ». Mais cette masse d’eau est désormais menacée. Par la logique du profit qui n’a que faire de notre survie et de celle de la planète. Il est temps de la protéger à sa juste valeur : rappelons que l’eau est à nous, pas aux multinationales, et faisons de l’eau un bien commun de l’humanité !
Manon